À peine quatre jours de grève pour les quelques 30 000 employés de la ville de Toronto qui ont troqué leurs camions de vidange pour des pancartes, ou délaissé leur siège de sauveteur à la piscine municipale pour assiéger le coin John St. et Wellington, et nous voilà déjà au bord de la catastrophe.
Bon, j'exagère un peu. Les seuls désagréments que j'ai connus depuis le début de la grève inclus mon manque d'exercice causé par la fermeture de la piscine de mon quartier. Quoique j'y suis allée juste
une fois depuis que je reste à Toronto. Mais j'avais des grandes ambitions pour nager cette semaine.
Et que dire des bestioles qui se donnent à coeur joie dans mes sacs de vidanges qui s'accumulent dans le vestibule de mon appart. Ça fait deux matins de suite que je me réveille à l'odeur du contenu en déchet de la fin de semaine dernière, éventré sur mon plancher.
Et avec la canicule qui semble avoir pris la ville d'assaut, je n'ai pas beaucoup d'espoir pour les jours à venir.
C'est à se demander, par contre, comment ont peut avoir produit autant de déchets en seulement quatre jours...Ma crainte, c'est que les gens se tanneront de trier leur composte et leur recyclage, et finiront par tout jeter.
C'est un peu comme trier ses courriels dans sa boîte de réception. Quand ça se fait graduellement, il n'y a pas de problème. Mais la seconde qu'on perd le contrôle et que les courriels s'accumulent, c'est là qu'on a tendance à tout envoyer à la corbeille.
