Friday, December 19, 2008

Dans quelle langue veux-tu ton Noël?

Alors que je roulais en voiture en mission de magasinage mercredi dernier (et oui, avec OC Transpo toujours en grève, je dois recourir à la bonne vieille voiture polluante), j’écoutais le poste de radio 104.7, le FM parlé de l’Outaouais. Il y avait une tribune téléphonique et la question du jour était la suivante :

Est-ce que la langue française est un critère pour vous quand vous faites votre magasinage de Noël?

En autres mots, est-ce que vous faites l’effort d’acheter des cadeaux en français, dans des boutiques ou l’on peut vous répondre dans votre langue maternelle?

J’ai été surprise par le nombre de personnes (surtout des Québécois) qui ont répondu ne pas considérer le français comme un critère important dans l’achat de leurs cadeaux. C’était le même discours qui revenait sans cesse : « Si je vais magasiner dans une boutique et qu’un vendeur parle seulement l’anglais, je ne vais pas perdre mon temps à essayer de m’exprimer en français. Je vais simplement lui parler en anglais parce qu’après tout, je ne suis pas handicapé. »

Je suis restée un peu troublée par cette réponse, d’abord parce que je me suis reconnue dans cette façon de faire. Étant une francophone bilingue vivant à Ottawa, j’ai tendance à rapidement abandonner la bataille et à passer à l’anglais aussitôt que je vois que mon interlocuteur est anglophone. Pis encore, il m’arrive de tout simplement aborder les gens en anglais en premier. Parfois, on détecte mon accent francophone et on me répond en français, ce qui me rapelle mon absurdité!

Ce qui est troublant, c’est qu’on ose s’affirmer en français, mais seulement quand ça ne dérange personne. Aussitôt qu’on rencontre un petit obstacle, que ce soit un jeu de société qu’on aimerait acheter mais qui est seulement offert en anglais ou bien un employé d’une boutique qui ne parle pas français, on s’excuse d’avoir osé espérer mieux et on rentre dans le rang. Pourquoi? Parce qu’on en a la capacité. Parce qu’on est un francophone qui vit au Canada alors après tout, on est bilingue.

Mais j’en ai assez de toujours devoir être la personne qui fait l’effort. Il y a quelque chose de hautement frustrant que d’être avec un groupe de francophones mais de devoir passer à l’anglais parce qu’il y a un anglophone dans la salle, ou de devoir suivre une formation en anglais parce qu’un seul employé ne parle pas français.

Je ne pense pas qu’il faille pour autant piquer une crise à chaque fois qu’on entre dans une boutique à Ottawa et qu’un vendeur ne nous adresse pas dans notre langue. Toutefois, si l’on a encore une once d’estime pour notre culture, notre histoire et notre avenir, on peut au moins exprimer notre fierté d’être francophone en abordant les gens en français et en exigeant que les produits qu’on achète soient, au strict minimum, bilingues.

Parce qu’après tout, c’est le marchand de produits unilingues anglais ou la boutique aux employés non-bilingues qui, en 2008, devrait être « handicapé », et non les gens qui osent s’exprimer dans leur langue maternelle. Et ce, pas seulement durant le temps des Fêtes!

Tuesday, December 16, 2008

Pourquoi les physiciens font-ils de bons amoureux?

J’ai 24 ans et presque tous mes ami(e)s sont en couples, certains mariés, d’autres en processus de le devenir. C’est en aillant cette réflexion aujourd’hui que j’en suis arrivée à une autre observation troublante : un nombre anormalement élevé de mes amies (ainsi que moi-même) sortent avec des physiciens. Même ma mère est tombée pour un physicien, il y a de ça plusieurs années (évènement qui a éventuellement mené à ma naissance).

Pourquoi sommes nous donc toutes tombées sous l’emprise de ces créatures, stéréotypées par la société comme des intellectuels, sociallement maladroits, un peu obsessifs et perdus quelque part dans un monde de formules, de simulations d’ordinateur et d’innombrables heures passées au laboratoire?

Quand on est toute petite, on rêve d’épouser un joueur de hockey ou un acteur... peut être même un Européen, mais pas un physicien! L’image qu’on se fait d’un physicien ressemble au professeur Wayne Szalinski, au cheveux ébouriffés et aux grosse lunettes rondes, qui invente une machine qui fini par ratrécire ses enfants dans le film “Chérie, j’ai réduit les enfants” (Honey, I Shrunk the Kids).




Mais remarquez que le professeur Szalinski est père de famille et a comme épouse Diane Szalinski, jouée par la jolie Marcia Strassman. Mais qu’est-ce qu’une femme comme Diane peut-elle bien trouver à ce Wayne?

C’est que contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer, les physiciens sont en fin de compte les amoureux parfaits. Ils sont comme des pierres précieuses mais qui ont besoin d’un peu de polissage. Avec de la curiosité et un peu de patiente, on n’a qu’à creuser, enlever un peu de poussière et BAM, on a découvert un joyau. C’est le même principe qu’avec un Rock Tumbler! J’en avais un quand j’étais petite et en quelques jours, je pouvais transformer une poignée de roches à l’apparence plutôt banale en brillants petits cailloux, que je pouvais ensuite porter à mon cou (aucune métaphore ici).

Donc si vous êtes une femme, présentement célibataire et à la recherche d’un candidat potentiel, je vous encourage fortement à considérer un physicien. Pourquoi?

D’abord, parce que les physiciens sont facilement approchables et séduisables. Ils aiment essayer d’expliquer leurs recherches et sont tellement habitués à ce que leur interlocuteur n’y comprenne rien que vous n’avez qu’à démontrer un intérêt et la partie est presque jouée. Ils opèrent également dans un monde principalement composé d’hommes alors la présence féminine est pour eux une occasion à ne pas refuser.

Ils sont rationnels, simples, généralement stables et plutôt prévisibles, les rendant faciles à lire et à décoder. Si un physicien s’intéresse à vous, vous le saurez presque automatiquement.

En général, les hommes qui poursuivent une carrière en physique sont des gens qui ont su conserver leur côté enfantin, leur curiosité, originalité et naїveté de jeune garçon. C’est pourquoi les physiciens ont ce côté un peu farceur, parfois un peu bébé, qui font d’eux des personnes si attachantes.

Les physiciens sont également des êtres passionnés qui savent faire la fête. Dans le fond, il n’est pas surprenant qu’après de longues heures passées dans un laboratoire à regarder un écran d’oscilloscope, on aille besoin d’un verre.

Et bon, avouons-le, les physiciens peuvent aussi être plutôt séduisants! Tiens, prenez João Magueijo par exemple (ci-bas), ce cosmologue portugais qui enseigne la physique au Imperial College à Londres et qui croit en la variabilité de la vitesse de la lumière. Il parraîtrait que lorsqu’il a pensé à cette théorie pour la première fois, il marchait sous la pluie dans un champ de soccer de l’Université Cambridge, et ce alors qu’il souffrait d’une gueule de bois (preuve à l’appuie de mon argument précédent).



(http://discovermagazine.com/2003/apr/cover)


Bon, je pourrais continuer ainsi, mais je ne peux tout de même pas tout dévoiler. Parce qu’un physicien doit son charme d’abord et avant tout au fait même que ce charme demeure un secret bien gardé.

Sunday, December 14, 2008

Going crazy over bus strike

It's been five days since the OC Transpo bus strike has started in Ottawa and quite frankly, I'm going a little crazy. I've been walking in circles in my apartment, neurotically adding more and more tinsel to my Christmas tree. We can barely see the green anymore.

The strike has got to end. I need to get out of the house and ride the bus again. I need to get to the places where I can consume, buy stuff I don't need, spend money on gifts people will never use. I need to see the familiar sight of parents trying to fit their baby's stroller in overcrowded bus; I need to read over someone's shoulder to see what they're typing on their Blackberry and hear the comforting sound of squealing tires and bus drivers shouting at the traffic.

No. Really, I want to get out of the house so that I can go to the Carleton University library and finaly take out a book I've been wanting to read for too long now: Disciplined Minds, by Jeff Schmidt. This book talks about how graduate schools turn their students from independent-thinkers to endoctrinated, employable workers. But I should be immuned to all this in journalism school right?

Anyways. I can't get to Carleton University and read Schmidt's book until the buses are back and running. So for now, I'm stuck in my over-heated, dry apartment, obsessing over my Christmas tree, checking every two hours if it needs more water. Yesterday, I hit a new low and watched Independence Day on Fox. I also cought up on three months of mail, which mainly consisted of letters from various charities asking me for money.

I gave money ONCE to the Breakfast Clubs of Canada last year and now, every charity in the country has my address. They even send you 'gifts' now, like Christmas cards and calendars, so you feel like a cheap bastard if you don't send them a check. And yes, I fell for it.

So today, while I was watching the fourth episode in a row of Family Guy, (which will always be second-best to the Simpsons) I decided to get off my ass and start this blog, which I've been meaning to do for a while now.

Why a bilingual blog? Because it's easier. Because for five years, I was immersed in the bilingual oasis that was the University of Ottawa, 'Canada's University' (I realize you might not know me enough yet to sense the irony in that last sentence, but we will get there). But most of all, because I'm a francophone studying journalism in English and sometimes, after a rough day, j'ai juste envie d'écrire en français tabarnac.